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Walter Markov : Jacques Roux, le curé rouge

Jacques Roux, le curé rouge

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« La liberté n’est qu’un vain fantôme quand une classe d’hommes peut affamer l’autre impunément. »

Né en Charente (1752) dans une famille nombreuse, Jacques Roux deviendra prêtre – seul moyen d’éducation pour les pauvres – et vicaire de Saint-Nicolas-des-Champs, section des Gravilliers. Il rallie le clergé constitutionnel en 1791, et devient ce que l’on appellera un « curé rouge ». Nommé commissaire chargé d’assister à l’exécution de Louis XVI, il fréquente le club des Cordeliers, qui approuve une adresse lue à la Convention le 25 juin 1793 : le « Manifeste des Enragés ».
Trois jours après le meurtre de Marat, qu’il a connu et hébergé, Roux publie la suite d’un de ses journaux, Le Publiciste de la République. Il y affirme : « Les productions de la terre […] appartiennent à tous les hommes. » Marx le considèrera comme l’un des précurseurs du communisme.
Robespierre dénonce Roux comme « exagéré » et l’accuse d’avoir voulu « avilir les autorités constituées ». Arrêté, persuadé qu’il sera condamné par le Tribunal révolutionnaire, Roux se poignarde et meurt le 10 février 1794.
Jacques Roux, le curé rouge est un exemple réussi d’« histoire par en bas », qui confirme l’actualité dans les mouvements sociaux du xxie siècle des revendications des Enragé·e·s : droit de tous aux produits de première nécessité, citoyenneté des femmes, souveraineté populaire et démocratie directe.