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Morris Oppler : La chute de Geronimo

La chute de Geronimo

Aux alentours de 1930, l’anthropologue Morris Opler demande à Samuel Kenoi, un Apache Chiricahua d’une soixantaine d’années, de lui raconter la dernière reddition du légendaire Géronimo, le 4 septembre 1886.
Mais Samuel Kenoi, enfant à cette époque, loin de reprendre à son compte l’" épopée de Géronimo ", se livre à une attaque rageuse et amère contre le fier guerrier, l’accusant d’être responsable de la déportation par les Blancs - traîtres comme toujours - de tous les Chiricahuas, hommes, femmes et enfants, comme prisonniers de guerre en Floride et en Oklahoma, partis pour un exil de plus de vingt-cinq ans.
Le récit vif, ramassé et poignant, mâtiné d’un humour cabotin, des souvenirs de cet homme, fait remonter en surface une parole pour ainsi dire jamais entendue, une voix qui perce après - et malgré - la dévastation. Si l’on connaît les discours de fameux chefs indiens parlant au nom des leurs - dont Géronimo dans ses célèbres Mémoires -, ici surgit le propos singulier d’un homme sans auréole. La réalité y reprend ses droits, pénible, complexe et embrouillée, mais Kenoi parvient ainsi à détourner les regards fascinés par les brillantes icônes et force, pour le moins, à la réflexion.