MENU

ouvert du mardi
au samedi de 13h à 20h
23 rue Voltaire 75011 Paris
quilombo@globenet.org
01 43 71 21 07

Qui dit mieux ?

Qui dit mieux ?

débat déjà tenu!

Le mercredi 13 février 2008 à 19h45

QUI DIT MIEUX ?

Pierre Carles, Christophe Coello, Stéphane Goxe
en présence de Stéphane Goxe (Prix libre)

CICP | 21ter rue Voltaire | Paris 11e

Entre 2002 et 2004, le documentaire Attention danger travail a circulé, à des étapes différentes de travail. D’abord sous forme de cassette vidéo dans une version courte puis dans des festivals dans une version longue avant de sortir dans les salles de cinéma en octobre 2003 où il a rencontré un joli succès. Dans ce film, pour la première fois depuis les années soixante-dix, la parole était donnée à des « déserteurs du marché travail », soit une douzaine d’anciens salariés, auxquels s’était joint un chef d’entreprise, qui expliquaient sans complexe pourquoi ils n’iraient plus jamais travailler. Hommes et femmes, jeunes et moins jeunes, chômeurs et Rmistes, tous revendiquaient haut et fort le droit de ne plus faire la guerre – la guerre économique - et justifiaient sereinement et souvent joyeusement leur choix de déserter le salariat.
Les propos tenus dans le film allaient heurter un grand nombre de spectateurs. A l’heure du chômage de masse et d’une pression croissante sur les demandeurs d’emplois montrés du doigt comme des « feignants » ou des « parasites », affirmer devant une caméra que l’on pouvait vivre heureux – ou moins malheureux qu’un travailleur pauvre, disons – avec des allocations chômage ou le RMI (Revenu Minimum d’Insertion) avait de fortes chances d’être perçu comme une provocation. Dès sa première projection publique à Grenoble, Danger travail - c’était le titre de la première version du film – allait susciter de vives réactions d’incompréhension ou de colère, mais aussi des réactions positives. Fait exceptionnel, très peu de spectateurs quittaient la salle au moment des débats, sinon en claquant la porte. Annie Gonzalez, productrice d’Attention danger travail, et les trois réalisateurs ont pris alors la décision de filmer ces débats. Le film était programmé dans près d’une centaine de salles de cinéma et fera l’objet d’une soixantaine de projections-débats à travers la France. Une trentaine d’entre elles furent filmées. A l’arrivée : près d’une cinquantaine d’heures de rushes et… quelques scènes d’anthologie que regroupe ce film.